Contrairement à certaines idées reçues, l’impact du pouce ou de la tétine est sensiblement le même. Le pouce est un peu plus dur et plus large mais la tétine, présentée quelques fois comme physiologique, engendre des déformations comparables.
 
Quand arrêter ?
 
Pour éviter ces dysfonctionnements, les parents doivent contrôler l’utilisation de la tétine dès 6 mois, afin qu’elle ne créée pas une addiction et la réserver à l’endormissement. L’idéal serait qu’elle ne sorte pas du lit.
 
Une succion non nutritive qui perdure au-delà de 3 ans est considérée comme une parafonction. En effet l’enfant ayant atteint un certain niveau de maturité affective et psychologique ne doit plus ressentir le besoin de succion non nutritive et doit l’abandonner progressivement.
 
On ne parle plus alors de besoin mais d’habitude entraînant un « confort ».
 
Si l’enfant présente des troubles suite à l’utilisation de la tétine à ses 3 ou 4 ans, une correction orthodontique sera à prévoir dès le plus jeune âge de l’enfant.
 
L’orthodontiste pourra dépister l’apparition des déformations, alerter, motiver, accompagner les enfants et les parents et bien sûr soigner par un traitement précoce.
 
Comment arrêter ?
 
Pour aider les enfants, il faut éviter d’être dans le reproche. Adopter un discours valorisant est la bonne méthode. 
 
Il est bien sûr plus facile d’arrêter la succion d’une tétine que du pouce. Un bon truc pour rompre l’habitude de succion d’une tétine est de ne pas autoriser le jeune enfant, à partir de 12-18 mois, à l’avoir en dehors du lit. Les parents qui amènent leur enfant de deux ans à l’extérieur de la maison avec la tétine contribuent à maintenir cette habitude.
 
En cas de doute ou de difficulté, si on pense avoir épuisé toutes les méthodes pour aider son enfant à abandonner la tétine ou le pouce, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin ou un orthodontiste. 
Lorsqu’on porte un appareil dentaire, celui-ci est susceptible de retenir les aliments et les microbes. Il est donc indispensable de se brosser les dents efficacement à chaque repas, d’adopter une alimentation équilibrée pauvre en sucre, et régulière avec 3 à 4 repas par jour (éviter les grignotages). Si le brossage n’est pas adapté, le risque de développer des caries et des maladies de gencive augmente.
 
Votre orthodontiste vous conseillera sur le matériel et la méthode de brossage adaptés à votre situation ainsi que sur les bonnes habitudes à prendre avant, pendant et après votre traitement d’orthodontie pour garder des dents en pleine santé.
Pour un brossage efficace avec un appareil collé sur les dents, voici quelques conseils :
 
  • Se brosser les dents 2 fois par jour : après le petit-déjeuner et avant le coucher, éventuellement après le déjeuner si possible 
  • Le brossage doit durer au moins 2 minutes, le temps d’une chanson par exemple
  • Il faut passer sur toutes les dents et les brosser entièrement, en s’assurant que les poils de la brosse à dents passent bien sous le fil
  • Bien insister au niveau de la gencive : c’est une zone difficile d’accès avec un appareil collé sur les dents. Si la gencive saigne, il ne faut surtout pas s’arrêter mais au contraire insister, doucement. Cela veut souvent dire que le brossage a été insuffisant depuis plusieurs jours et que des bactéries ont entraîné un saignement de la gencive 
  • Utiliser une brosse à dents avec une tête de petite taille et des poils souples

 

Pour éviter que les microbes qu’on a naturellement dans la bouche (les bactéries) ne puissent abîmer les dents et les gencives, il ne faut pas leur donner à manger trop souvent. Elles raffolent de sucre : une alimentation trop sucrée et des grignotages entre les repas accélèrent la formation de caries.

Peu importe : l’important est de s’en servir ! La brosse à dents électrique peut aider quand on manque de dextérité ou pour motiver les moins assidus. Cependant une brosse à dents manuelle est tout aussi efficace lorsqu’on l’utilise de manière adaptée.

Il faut changer de brosse à dents (ou de tête de brosse à dents électrique) tous les 3 mois au minimum.

A la fin du brossage, utiliser une brossette pour bien nettoyer sous le fil et entre les bagues.

Pour vérifier que le brossage a été efficace, on peut utiliser du « révélateur de plaque dentaire », c’est un produit qui va colorer les zones dans lesquelles il reste des aliments et des bactéries qu’il faut éliminer. Son utilisation régulière permet d’améliorer son brossage.

Lorsque les dents se chevauchent, avoir un brossage optimal est délicat. En effet, certaines zones ne sont pas facilement accessibles même avec la meilleure volonté. Après traitement, des dents alignées sont plus faciles à entretenir. 
 
Ainsi, si l’on reste vigilants et que les conseils donnés par votre orthodontiste sont respectés, le risque de développer des caries ou des problèmes de gencive n’augmente pas lorsqu’on porte un appareil dentaire. Bien au contraire : avoir des dents parfaitement alignées permet un meilleur brossage et donc un meilleur vieillissement des dents et des gencives dans le temps, parfaitement saines. 
Chez un enfant, la bouche ouverte, des lèvres sèches, des narines sales et encombrées, des cernes sont des signes cliniques qui doivent alerter parents et soignants sur la mauvaise réalisation de la fonction ventilatoire. Il faut bien sûr consulter le médecin traitant, le pédiatre ou l’ORL, mais aussi l’orthodontiste. 
 
Pourquoi l’Orthodontiste ?
 
Parce que dans certains cas, il joue un rôle essentiel dans la prise en charge de l’insuffisance de ventilation nasale qui peut être à l’origine de pathologies banales (otites, rhinopharyngites, polypes) ou plus graves (syndrome d’apnée du sommeil, troubles comportementaux). Le rétablissement d’une ventilation normale obtenue grâce à un traitement orthopédique précoce est garant d’une amélioration de la santé d’un enfant.
 
La fonction ventilatoire : pourquoi est-ce si important ?
 
Si la respiration est perturbée, les structures nasales et sinusiennes ne filtrent plus l’air qui pénètre dans les poumons. Une bonne respiration nasale réchauffe, humidifie et purifie l’air inspiré, ce qui n’est pas le cas quand l’air passe directement par la bouche.
 
La respiration nasale a aussi pour fonction de refroidir le cerveau, gros producteur de chaleur. Les conséquences sur le sommeil de l’enfant, moins réparateur, et sur le développement cérébral de l’enfant en croissance sont importantes en cas de mauvaise réalisation.
 
Mais son rôle est également primordial dans la croissance puisque la respiration est, avec la mastication, la principale énergie du développement de tout l’étage moyen de la face, dessinant petit à petit le visage de l’enfant.
 
Une bonne respiration nasale permet une croissance satisfaisante de la sphère oro-faciale, entraînant le développement harmonieux du visage et facilitant un meilleur alignement des dents. 
 
Une respiration nasale inefficace va engendrer une respiration buccale. L’air inspiré ne sera plus filtré par la muqueuse nasale et les pathologies classiques de la région Nez-Gorge-Oreille vont se développer plus facilement. L’enfant va spontanément ouvrir la bouche et placer sa langue en bas pour dégager le carrefour aéro-digestif et améliorer sa respiration. La croissance de la mâchoire inférieure prend alors une direction verticale alors que la mâchoire supérieure devient insuffisante en largeur. Des troubles importants de positionnement des dents apparaissent alors progressivement.
 
Cas Particulier du Syndrome d’Apnée Obstructive du Sommeil (SAOS)
 
Ces troubles ventilatoires peuvent s’aggraver jusqu’à l’apparition d’apnées du sommeil, dont la fréquence chez l’enfant est estimée entre 1,2 et 5,7% (soit de 10 000 à 47 000 enfants âgés de 6 ans). Ce syndrome n’est pas du tout réservé à l’adulte, et touchera même jusqu’à 61% des enfants en fort surpoids.
 
Si une intervention chirurgicale d’ablation des végétations et des amygdales reste le traitement de choix en première intention, elle est souvent insuffisante pour le traiter. Par contre, grâce à une approche médicale individualisée, chaque enfant peut bénéficier d’une prise en charge multidisciplinaire, initiée par le médecin généraliste ou le pédiatre d’une part, le dentiste ou l’orthodontiste d’autre part. L’orthodontiste a en effet un rôle majeur de dépistage et de traitement.
 
Il peut s’agir de cas légers à modérés où la correction de troubles de positionnement des mâchoires a souvent pour conséquence l’amélioration de la fonction ventilatoire.
 
Mais l’orthodontiste intervient également dans le traitement de cas plus sévères, après chirurgie aux côtés de l’ORL, du chirurgien maxillo-facial, du neurochirurgien et du pneumo-pédiatre.
 
L’orthodontie peut améliorer la ventilation
 
En éduquant le bon sens des familles : Il faut apprendre aux enfants à se moucher efficacement et à pratiquer le lavage du nez avec un sérum physiologique en cas de besoin.
 
En traitant la cause : Lors des examens pédiatriques et odontologiques, et plus particulièrement lors du bilan de santé des enfants de 6 ans, chaque praticien doit repérer les enfants à risque lors de son examen clinique. Il convient alors de demander un bilan ORL qui peut mesurer la bonne perméabilité nasale, et quelquefois ôter les éventuels obstacles (végétations, amygdales). 
 
En corrigeant les anomalies maxillo-faciales précocement : l’orthodontiste a alors recours à des traitements précoces simples, rapides, à effet immédiat, complétés par une rééducation fonctionnelle.
 
En effet, une fois le traitement réalisé, le suivi est primordial, surtout pour les jeunes patients qui peuvent avoir pris l’habitude de respirer par la bouche, et qui conservent cette habitude même après avoir le nez libéré de tout obstacle. Pour éviter la récidive, il est important de proposer une véritable rééducation par des exercices, précédés de lavage et mouchage nasal. Ces exercices peuvent être soutenus par de petits appareils dits « d’éducation fonctionnelle », qui guident la langue dans une position haute, maintenant les lèvres jointes.
 
Souvent les parents n’ont pas conscience de l’obstruction nasale de leur enfant parce que cette situation dure depuis longtemps et que tout le monde y est habitué. Et pourtant, cette absence de ventilation nasale, a des répercussions sur le développement des mâchoires et la position des dents mais aussi sur la santé en général.
 
Les signes indirects de respiration buccale, tels les lèvres sèches et entrouvertes, une position de tête basculée en arrière pendant le sommeil, visage allongé et cernes sous les yeux doivent déclencher une consultation chez le médecin traitant, le pédiatre, ou l’ORL, mais aussi chez l’orthodontiste. 
La colle pour coller les attaches comporte des points de faiblesse volontaire dans son élaboration afin de pouvoir décoller aisément l’appareil en fin de traitement sans abîmer l’émail de vos dents.
 
Les décollement sont en général occasionnés par :
 
  • Tout ce que l’on coupe avec les dents : sandwichs, morceaux de pain, pommes
  • Tout ce qui est trop gros et mastiqué longtemps: la viande très dure
  • Tout ce qui colle: caramels, chocolats épais ou caramélisés
  • Tout ce qui est dur: bonbons, sucettes, os de poulet, noisettes, amandes, cacahuètes
  • Les mauvaises habitudes: mâchouiller les stylos, ronger les ongles

 

Comment faire pour éviter les décollements ?

  • Couper avec un couteau ou les doigts : couper les sandwichs, pommes au lieu de croquer dedans
  • Manger de petits morceaux
  • Supprimer tout ce qui colle ou qui est trop dur
  • Arrêter les mauvaises habitudes (stylos, ongles)
Est-ce que ça fait bouger les dents quand elles poussent ?
 
Non, les dents de sagesse ne sont pas responsables des mouvements qui peuvent se produire. 
 
Les encombrements qui peuvent se produire sont dus à l’évolution naturelle de la denture.
 
Faut-il retirer obligatoirement les dents de sagesse ?
 
Non, cela dépend de la place qu’elles auront au fond de la bouche, ce qui sera confirmé par les radiographies notamment panoramiques.
Est-ce obligatoire ?
 
Oui la contention est obligatoire car elle sert à consolider l’os et les ligaments dans la position obtenue. Elle peut être fixe ou amovible. 
 
Est-ce que le fil collé doit être porté toute la vie ?
 
Le fil doit être porté pendant la durée prévue de contention. Mais selon les indications de votre orthodontiste il peut être conservé moyennant un suivi régulier.
Est‐ce que le port de l’appareil me fera mal après ?
 
Les premiers jours, les dents peuvent être sensibles pendant 2-4 jours (surtout pour manger) et un peu à chaque séance activation.
 
Que peut-on faire si on a mal ?
 
Il faut manger des choses molles et si besoin prendre des anti-douleurs (prescrit par son orthodontiste).
 
Si un fil ou une bague blesse, il faut l’entourer avec de la cire et si ça dure appeler son orthodontiste.
Seul un orthodontiste pourra répondre à cette question. Cependant, il existe des signes avant-coureurs à connaître pour savoir si votre enfant a besoin d’un traitement orthodontique. Dans cet article, nous vous expliquons comment surveiller correctement la dentition de votre enfant et repérer ces signes.
 
Quels sont les signes visibles indiquant la nécessité d’un appareil dentaire pour votre enfant ?
 
L’appareil dentaire chez l’enfant a pour objectif de corriger la position des dents. Nous vous recommandons de prêter une attention particulière à ces trois éléments :
 
  • Un mauvais alignement et le manque d’espace entre les dents. Les dents ne doivent pas se chevaucher ni être trop serrées les unes contre autres. Il est possible d’utiliser un fil dentaire pour évaluer si les dents sont trop serrées. C’est en effet un bon moyen de savoir si la pose d’un appareil dentaire chez votre enfant est nécessaire : si vous ne pouvez pas passer le fil dentaire entre les dents de votre enfant, elles sont certainement trop proches.
  • L’écartement des dents. Si au contraire les dents sont trop espacées, un appareil peut être nécessaire pour des questions esthétiques ou pratiques.
  • La fermeture de la mâchoire. Il faut également vérifier si le positionnement des dents du haut et des dents du bas permettent à la mâchoire de se fermer correctement. Un mauvais alignement de la mâchoire peut être traité grâce à un appareil dentaire.

 

D’autres indices peuvent être révélateurs : des problèmes d’élocution, des douleurs à la mâchoire ou encore une mauvaise haleine même après un brossage de dents, signe que des aliments sont restés coincés entre des dents trop serrées.